Le lâcher-prise... Qu'est-ce que c'est? Que faut-il savoir? Comment l'expérimenter?
Lâcher une prise n’a rien d’évident puisque, comme son nom l’indique, il est contre-intuitif: je m'accroche pour me protéger et lâcher ma prise peut s'avérer dangereux.
Pourtant, sur le long terme, je sens que m’accrocher, même lorsqu’il n’y a pas danger de mort, me limite et m’empêche d’avancer. Cela ne fonctionne pas et je suis coincé(e) dans une position qui devient inconfortable.
Afin de lâcher-prise il faut d’abord se questionner sur l’origine de notre contrôle constant. De quoi je me protège? Quel est le risque si je lâche? Quel est le risque si je ne lâche pas?
Une fois ces questions élucidées, lâcher-prise, j'aimerais bien, mais comment?
Tout d’abord, comme beaucoup d’autres choses, le principe du lâcher-prise peut être plus compliqué pour certains que pour d’autres...
Les aléas de mère nature, de notre éducation, de nos expériences...
Vous cherchez la solution miracle? Elle n’existe pas, ou en tout cas, je n’en ai pas encore eu connaissance.
Lorsque le lâcher-prise ne nous est pas naturel, il nous faut l’apprivoiser. Pour y parvenir, il nous faut accepter que le temps est un ami, afin que nos habitudes puissent jouer ce rôle déterminant.
Les neurosciences ont maintenant démontré que les circuits neuronaux se font et se défont selon un système de répétitions. Elles déterminent un cycle biologique de 21 jours, au terme duquel une pratique deviendrait une réalité ancrée.
En d'autres termes comme pour apprendre une poésie, il est nécessaire au départ de le répéter et le répéter encore pour en faire une habitude, une réalité au quotidien.
Et pour lâcher-prise, concrètement, que puis-je mettre en place ?
Pour savoir quoi mettre en place, il faut d'abord aborder notre aspect physiologique. Pour être en forme, il faut respecter un cycle de sommeil/activité/alimentation/hydratation. C’est le b.a.-ba pour gagner en bien-être puis par la suite, en lâcher-prise.
SOMMEIL
ALIMENTATION et HYDRATATION
RESPIRATION
EXERCICE PHYSIQUE
Le sommeil est le déterminant numéro 1. Notre sommeil nous permet d’intégrer les milliers d’informations non traitées de la journée, nous refoulons, expulsons... tous nos organes se rechargent naturellement, y compris notre cerveau. Leur laisser ce temps de repose est indispensable pour la création de nouveau neurotransmetteurs.
L’alimentation: pauvre en sucre, (source de tendances addictives et inflammatoires) et en additifs, en buvant suffisamment pour drainer les toxines et éliminer les déchets du corps.
La respiration active le système lymphatique qui est le principal détoxifiant du corps. Elle envoie un message essentiel au cerveau 🧠 : « tout va bien, il n’y a aucun danger » ou au contraire « attention danger » 🆘.
L’exercice physique doux ou modéré est un sas de décompression pour notre esprit en perpétuelle action. Une session de 30mn de marche quotidienne est indispensable.
Il est important de ne pas sous-estimer l’aspect physiologique. La fatigue ou certaines carences en vitamines et minéraux (magnésium, vitamine C/D etc...), notamment à la période hivernale (baisse de la luminosité, froid etc...) peuvent influencer grandement notre résistance physique mais aussi mentale, et donc, notre capacité à gagner en sérénité. Lorsque nous sommes fatigué, tout est plus difficile. N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou naturopathe afin d’aborder cette question plus technique.
LA VISUALISATION
Maintenant visualisez-vous, imaginez-vous lorsque vous serez parvenu(e) à lâcher prise. Visualisez votre quotidien, votre environnement, votre visage, vos émotions, comme si c’était déjà le cas. Imaginez les gens autour de vous, vos activités, vos ressentis...
Répétez cet exercice dans un endroit calme, au coucher par exemple, ou au réveil, au moins une fois par jour pendant 21 jours. Eh oui, je vous avais prévenu qu’il n’y avait pas de solution miracle...
Manifestez ce que vous voulez voir entrer dans votre vie, comme si c’était déjà là. Le cycle de 21 jours permettra d’ancrer cette nouvelle réalité dans votre subconscient.
Et puis... vous serez confronté(e) à une situation propice à l’expérimentation de votre lâcher-prise... une mauvaise nouvelle, un symptôme, l’atteinte d’une limite: une sortie de votre zone de confort en somme.
C’est à ce moment là que vous pourrez accepter ou non le « saut dans le vide ». Le sentiment de vertige qui peut nous envahir est bien naturel : l’inconscient n’est pas habitué et l’inconscient a horreur de changer ses habitudes.
En conclusion:
Dans un premier temps, la mise en place d’une routine va être propice au développement de votre lâcher-prise. Surprenant ?
Pas tant que ça. Le lâcher-prise peut être associé à une mise en danger alors que là n’est pas le but. Le but est au contraire que notre inconscient réalise qu’il n’y a pas de danger immédiat là où il n’y en a effectivement pas. Pouvoir se laisser aller en toute sécurité, en gardant à distance les déblatérations du mental.
Pour cela il est important de se sentir mieux dans son corps et respirer régulièrement, afin d’envoyer les bons messages au système nerveux et notamment à l’amygdale.
Enfin, plusieurs techniques peuvent être utilisées en cas de besoin, afin d’agir sur l’anxiété et sur ce qui pourrait nous empêcher de lâcher-prise, sans oublier que, pour cela, il sera nécessaire en amont de faire le point. Ai-je une raison de ne pas lâcher ?
Ces pistes d’évolution ne sont pas une fin, mais un début. Il ne s’agit pas d’une recette, car il n’y a rien qui ne puisse convenir à tout le monde. L’idée est de se questionner sur ces différents aspects s’ils vous parlent, mais d’autres choses peuvent être à explorer.
Nous cheminons ensemble, mais c'est vous qui choisissez le chemin.
Comments